La grève d’une partie du personnel de Tamedia en Suisse romande n’est de loin pas passée inaperçue ces derniers jours. D’une part, les journaux concernés sont sortis de presse avec une pagination réduite. D’autre part, les soutiens politiques n’ont cessé d’affluer sur les réseaux sociaux tout au long de ces trois derniers jours. Petit florilège.
Le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat s’indigne des menaces de Tamedia:
Solidarité avec les grévistes, qui défendent nos intérêts de lecteurs romands en même temps que leurs emplois. Et condamnation totale des méthodes et des menaces de la direction de TAMedia. La honte! https://t.co/szAQu5SK7h
— Christian Levrat (@ChristianLevrat) 3 juillet 2018
De son côté, le compte twitter du Parti socialiste lausannois relaie le chantage de Tamedia à l’égard des pigistes pour qu’ils assurent un service minimal durant la grève:
Après l’annonce de la grève, la direction appelle des pigistes pour remplir le journal. A ceux qui refusent par solidarité : « si tu refuses de faire cette pige, tu ne travailleras plus jamais pour nous ». Le récit glaçant d’une journaliste de 24 heures #tamedia
— PS Lausanne (@PSLausanne) 4 juillet 2018
Le nouveau conseiller d’Etat socialiste Thierry Apothéloz, élu en mai à Genève, partage ses inquiétudes sur Facebook:
Le rédacteur en chef de l’actualité TV et multimédia de la RTS Bernard Rappaz souligne l’ironie du titre du feuillet «emploi» paru dans la Tribune de Genève et 24 Heures:
La grève et le sens du titre #Tamedia pic.twitter.com/GsPpT2e776
— Bernard Rappaz (@Bernard_Rappaz) 5 juillet 2018
Le nouveau collaborateur personnel de la présidente du Conseil d’Etat vaudois Nuria Gorrite s’indigne pour sa part des menaces faites par Tamedia à l’égard des grévistes:
Hallucinantes menaces contre le droit de grève – un droit constitutionnel – de la part du patronat!
Solidarité avec les grévistes de #Tamedia ! https://t.co/ZI2jfsHis6— Romain Felli (@fefelli) 4 juillet 2018
Le compte twitter des collaborateurs de l’Agence télégraphique suisse (ats) partagent leur solidarité à l’égard de leurs consœurs et confrères de Tamedia:
Tout notre soutien aux collègues romands de #Tamedia pour leur deuxième jour de grève. Les journalistes de l’#ats pensent à vous ! ✊💪 pic.twitter.com/vS2DvxQlq6
— Inside SDA/ATS (@inside_sda) 5 juillet 2018
L’influent journaliste Jacques Pilet a publié de son côté un article sur le site Bon pour la tête intitulé «Le comble du mépris»:
Depuis des années, la direction de #Tamedia considère le #journalisme, le vrai, comme une survivance coûteuse du passé. Ses cadres supérieurs ne comptent aucun journaliste ou ex-journaliste. Ces hommes de chiffres, éblouis… https://t.co/G2mS6c1Szs
— Bonpourlatête (@bonpourlatete) 4 juillet 2018
La conseillère nationale écologiste vaudoise Adèle Thorens affiche son soutien à l’égard des grévistes:
Présente et solidaire avec ceux qui nous informent et assurent la formation de l’opinion dans notre démocratie. #tamedia @LesVertsSuisse pic.twitter.com/qzU0XjJRHL
— Adèle Thorens (@adelethorens) 4 juillet 2018
La solidarité à l’égard des collaborateurs de Tamedia n’est pas chasse gardée de la gauche. Ici, le journaliste de Radio Lac Olivier Francey relaie la présence du conseiller national démocrate-chrétien genevois Guillaume Barazzone auprès des grévistes de la Tribune de Genève:
Le conseiller administratif de la @VilleDeGeneve et conseiller national démocrate-chrétien @BarazzoneG est venu apporter son soutien ce matin aux grévistes de @Tamedia pic.twitter.com/JZpfnRCF04
— Olivier Francey (@OlivierFrancey) 5 juillet 2018
Mais d’autres messages ont également été partagés sur les réseaux sociaux, comme celui de l’excellente enquêtrice du Matin Dimanche Camille Krafft, qui fait part sur Facebook de son indignation tout en rappelant l’amour qu’elle porte à son métier:
Pas de doute, la grève des collaborateurs de certains titres romands de Tamedia a été un véritable événement en Suisse romande, si peu habituée à de tels mouvements de protestation. Reste à savoir si le soutien massif des responsables politiques ne se limitera pas à des déclarations d’intention. Espérons que la médiation proposée par les gouvernements vaudois et genevois, acceptée par les grévistes et par Tamedia, permettra aux salariés d’obtenir de véritables changements dans la politique de leur éditeur.